La deuxième Conférence syndicale de l’industrie de l’énergie électrique, sous l’égide de l’ICEM, s’est tenue en juillet à Boston, Etats-Unis. Elle a réuni 60 délégués de 19 pays. Une rencontre organisée par Utility Workers Union of America (UWUA).
Les délégués ont adopté une déclaration condamnant la tendance dans le secteur de l’électricité à faire passer le profit avant le bien public. « Les syndicats doivent promouvoir les politiques énergétiques démocratiques… ainsi que l’intensification des contacts internationaux entre les syndicats présents dans les société-mères et ceux des pays dans lesquels elles vont investir. »
Un temps fort de la conférence fut le récit des opérations de sauvetage à la centrale de Fukushima, après le tremblement de terre du 11 mars. Les syndicats japonais ont expliqué en des termes bouleversants ce que des travailleurs ont fait pour refroidir les réacteurs nucléaires après le tsunami.
La conférence s’est poursuivie par un débat sur la constitution de réseaux avec la participation du réseau mondial des travailleurs du nucléaire, des affiliés japonais (JAF) pour le réseau d’Asie-Pacifique et d’un représentant du National Union of Mineworkers (NUM) qui a présenté le nouveau réseau d’Afrique australe.
S’agissant des campagnes syndicales, un exposé a été fait sur l’action de l’UWUA et l’ICEM qui a permis d’obtenir aux USA une première convention avec la firme de transformation des déchets en énergie. Les interventions du syndicat canadien COPE, « contre les privatisations en Colombie-Britannique » et celle du syndicat des travailleurs turcs de l’électricité de Chypre (El-sen) ont été remarquées.
Le Président de l’UWUA a évoqué « un virus néolibéral américain, qui contamine lentement les pays développés comme les pays en développement ». Il a dit que les syndicats doivent se dresser, unis contre « ces pratiques néfastes pour la population et la société ».